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La malle.

Le plus ancien des meubles ? Mot qui date du 9ème siècle, issu du haut Allemand, Malaha ou malha et signifie sacoche. Le coffre est le plus ancien meuble, et l'un des rares meubles du Moyen Age. À l'époque, il servait de chaise, de table, de malle... Les malles existent depuis que l'homme voyage. Leur fabrication cependant s'est accélérée lors du développement du transport ferroviaire dans les années 1870. Vous trouverez donc plus de malles postérieures à cette période.

Il existe 2 sortes de "formes":

  • les "huches " à couvercle plat, construites par les menuisiers de petite cognée,
  • les "bahuts" à couvercle bombé.

Les fabrications se sont multipliées jusque dans les années 30-40 et c'est après guerre que la malle a plus ou moins disparu. Les derniers "malletiers" qui existent sont : - Vuitton , Goyard, Ephtee (bordeaux ), la malle Bernard et Old England (qui ne fabrique plus).

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malle début du 19ème à Moraillon
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coffre layette fait pour la naissance de Louis 14 en  1638

 

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malles en bois aux marques de trianon contenant des garnitures d'attelage décor des harnais en passementerie cramoisi et or cocardes de brides de poitrail guides

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La valise

Le mot "valise" est attesté depuis le XVIe siècle, mais on ne connaît pas son origine avec certitude. Le terme est peut-être issu de l’italien valigia, qui renverrait à un sac, ou d’un verbe qui aurait le sens de «protéger», la valise protégeant son contenu.

Layetier emballeur

Le métier d’emballeur remonte déjà aux environs de 1521. Sous François 1er, il est fait mention de statuts régissant cette profession. Le mot Layetier apparaît en 1582 et tire son origine de "Laie", qui est un petit coffre où sont conservé les bijoux, documents de valeur... Au 19ème siècle, les deux mots layetier et emballeur sont associés pour désigner une même profession.

L’emballeur prend la cote de tous les objets à transporter (à l’époque, une diligence, ça bouge, et il faut donc protéger tout ce qui est déplacé) et crée sur mesure une caisse. Contrairement à l’ébénisterie traditionnelle, l’emballeur n’utilise pas d’assemblage mais réunit avec des clous, éventuellement des lames métalliques, des petits liteaux et parfois une charnière et une serrure.

On choisit d’emballer en toile grasse ou en toile sèche. La toile grasse est imprégnée de substances bitumeuses, chauffée sur de la paille et tendue très fortement sur la caisse, ensuite on étend la toile sèche. Cela préserve à la fois de l’humidité, des intempéries et des déchirures.

Sources : Louis Vuitton, Une saga francaise de Stephanie Bonvicini chez Fayard

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Malle de marque Sturm ( Strasbourg ) 1850
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portefaix
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Coupe de voyage musee de compiegne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Histoire du Voyage

Dès l’Antiquité grecque

Des déplacements réguliers et importants s’effectuent vers quelques sites réputés tels les grands sanctuaires de Delphes, d’Eleusis et Olympie qui attire avec ses jeux. Avec l’Antiquité romaine se développent les déplacements vers des lieux de villégiature (Herculanum) et les pèlerinages (sanctuaires de Grèce, d’Egypte, d’Asie Mineure), entraînant la mise en place de diverses infrastructures d’accueil (auberges, gîtes…).

À partir du Moyen Âge

Au Moyen Âge, les échanges commerciaux (les routes vers l’Orient, les grandes foires commerciales) et la ferveur religieuse (pèlerinages vers Saint-Jacques de Compostelle, La Mecque…) entraînent une intensification des déplacements.

Renaissance

La période de la Renaissance, qui apporte de nouvelles considérations sur le monde, favorise une nouvelle idée du voyage : le voyage d’agrément et de découverte. Les artistes et les philosophes visitent l’Italie qui devient le pays le plus prisé du continent européen.

Au XVIIIème siècle

Au XVIIIème siècle, les voyages se multiplient, initiés en partie au XVIIème siècle par les jeunes aristocrates anglais qui effectuent « le Grand Tour ». Ce Grand Tour, voyage initiatique destiné à parfaire l’éducation et les humanités est à l’origine du mot « tourist ». À cette époque en Françe, le terme "touriste" s’emploie pour désigner des "voyageurs qui ne parcourent des pays étrangers que par curiosité et désœuvrement et se dit surtout des voyageurs anglais en France, en Suisse et en Italie"(Littré de 1803). C’est également à cette époque que les fabricants de bagages, appelés alors Layetiers-Emballeurs vont développer leur talent et leur ingéniosité, pour devenir de véritables entreprises .

Jusqu'au millieu du  19ème siècle

À la période des précurseurs, le voyage est une véritable aventure : il est long et dangereux. Les conditions de voyage sont difficiles et l’on parle « d’aventuriers » et « d’explorateurs ». On se déplace à pied, à cheval, en diligence, ce qui nécessite d’emporter avec soi de nombreux et encombrants bagages. De longs cortèges de chariots transportent malles, cantines et coffres… Puis le voyage va connaître un véritable essor. Le mot "tourisme" apparaît en 1841, année même où Thomas Cook ouvre en Angleterre une agence de voyages. La publication des Mémoires d’un touriste de Stendhal popularise ce mot.

La révolution industrielle et les progrès technologiques

Ils permettront l’évolution et la multiplication des moyens de transports. Le temps et les distances vont se réduire. L’industrialisation du 19ème siècle va donc ouvrir de nouveaux horizons aux voyageurs et facilitera l’essor de différentes formes de voyages dont le caractère à l’origine "utilitaire" s’amenuise au cours du siècle pour laisser place au tourisme d’’agrément : le tourisme thérapeutique, la découverte de la montagne, les bains de mer, le tourisme sportif… De nombreuses organisations touristiques et l’édition de guides de voyages verront le jour en France. Les premiers voyages organisés gèrent le transport des voyageurs, la prise en charge des bagages, l’hébergement et les repas.

Au XXème siècle

Avec la loi des premiers congés payés de 1936 puis durant les Trente Glorieuses, le tourisme va se développer jusqu’à devenir un « tourisme de masse ». Qu’ils soient expéditions, périples, croisières, excursions, pèlerinages, pérégrinations, balades, promenades, randonnées, tours, tournées, virée... Pour chaque voyage, le bagage sera adapté. Il va évoluer pour remplir une double fonction : faciliter la vie des usagers et protéger leurs effets.


Nouveaux modes de transport  = nouveaux bagages

Le train, les malles et les valises

L’invention du train reste l’un des formidables progrès techniques du XIXème siècle. Il permet d’aller plus vite, plus loin dans des conditions bien plus confortables. Ce nouveau mode de déplacement va induire de nouveaux types de bagages. Pour satisfaire une clientèle très argentée, exigeante, qui garde le besoin de s’entourer de tout son nécessaire et du superflu, les fabricants vont inventer des bagages plus légers et plus pratiques, mais aussi de multiples accessoires. Des trains amènent les voyageurs au bord des plages, d’autres vers l’Orient, l’Asie et l’exotisme...

Et parmi ces trains mythiques, le plus emblématique est l’Orient-Express, symbole des grands voyages, avec son luxe et son mystère...mais tout cela ne s’adresse qu’à certains privilégiés. Ce n’est qu’à partir des années 30, mais surtout des années 50 que le voyage se démocratise entrainant l’évolution du bagage. La lourde valise ou malle, qu’emmènent les porteurs sur leur chariot jusqu’au compartiment, va laisser place à des valises de toutes sortes (en cuir, en carton, en tissu, en plastique...) dont la fabrication, devenue industrielle, va considérablement diminuer le prix et le poids : dorénavant, le bagage, on le transporte soi-même. Les temps de voyage sont cependant encore longs. Ainsi un Strasbourg-Paris dure 11 heures en 1900 contre 2h15 de nos jours.

Le paquebot , la malle cabine et la Wardrobe

Avec le paquebot qui emmène le touriste, l’émigrant vers de lointains continents, le temps du voyage devient un temps particulier. Pendant plusieurs jours, la vie sur le bateau va être celle d’une micro-société, avec ses règles, ses occupations et ses normes de confort. Cette nouvelle façon de voyager s’accompagne de nouveaux bagages, comme les fameuses malles cabines, aux dimensions standardisées, que l’on emportera en nombre pour pouvoir disposer de tout le nécessaire pour une vie mondaine. Bien sûr, rien de commun entre le passager de première classe, installé dans un luxe confortable, et l’émigrant passager de troisième classe, logé près des machines, qui n’aura souvent qu’une valise ou un balluchon pour tout bagage. Mais tous deux partent pour de nouvelles aventures, vers un monde nouveau. Symbole de cette grande aventure sur mer, la saga des transatlantiques commença avec les premiers transports de passagers à l’aube des années 1800.

Dans les guides du passager de la Cunard Line, on découvre ainsi que :

  • le passager de première classe peut se rendre en soute tous les jours afin d’y chercher des effets restés dans ses malles,
  • en seconde classe le passager a droit à 1 accès dans la semaine,
  • alors que le passager de 3eme classe n’a droit à aucun accès.

Vers 1912, un Paris>New-York prend 10 jours.

La voiture - malle Automobile, malle 48 h

Au début du 20ème siècle, après l’apogée du tourisme ferroviaire, la naissance de l’automobile va transformer l’art du voyage. Plus démocratique, avec la production industrielle de l’automobile, mais aussi plus individuel, plus nomade et plus aventureux, le voyage se transforme et avec lui les bagages. La voiture, c’est la liberté de découvrir, d’aller et même de retourner, là ou l’on veut, quand on veut, près ou même loin...

L’automobile, c’est aussi la découverte de contrées moins accessibles ou plus difficiles comme la montagne, les déserts ou la Savane. Va alors apparaître une multitude de bagages plus légers, plus pratiques, plus résistants et s’adaptant aux choix de voyages des touristes. On va passer des bagages sur-mesure adaptés au coffre de la voiture, aux cantines en métal pour emporter tout l’équipement dont on aura besoin pour un séjour de vacances. Les fabricants rivaliseront d’imagination technique pour diminuer le poids et l’espace occupé, et pour répondre à toutes les nouveautés qui accompagneront l’évolution du touriste.

L'avion, le bagage à main

Dès le début du 20ème siècle apparaît un nouveau moyen de transport : l’avion. Durant ses toutes premières années d ‘existence, il est réservé aux aventuriers suicidaires car il est un moyen de déplacement peu fiable. Mais très vite, il deviendra un moyen de transport privilégié. Cette révolution technologique aura sur le voyage un impact considérable, car elle mettra le monde à la portée de tous. Il a fallu accompagner cette évolution avec de nouveaux bagages encore plus solides, encore plus légers, encore plus pratiques, contraints au manque de pression. De nouveaux matériaux seront utilisés comme l’aluminium et les matériaux de synthèse, le voyageur ne pouvant emporter avec lui qu’un poids limité de bagages. Cette période qui débute principalement dans les années 50 voit la disparition de nombreuses entreprises de malletiers.

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