Quand on est amateur de malles, ce n'est pas tous les jours que l'on trouve une malle exceptionnelle.
Cette fois-ci, nos voyages en Europe nous ont permis de dénicher une perle : une malle d'apothicaire.
Non seulement la malle est quasiment complète (seuls manquent une lampe pigeon et 1 ou 2 accesoires) mais en plus
la malle comportait son inventaire d'origine, sa date de réception en 1925 et le nom de l'acheteuse.
De marque Moynat, cette malle est une commande spéciale comme
on en réalisait à l'époque. (voir la suite)
On trouve souvent, dans une ancienne malle, écrit au crayon sur le bois, la date et le nom de l'ouvrier.
Mais il est vraiment rare que l'artisan ait laissé un message aussi complet : (Ici, trouvé sous le portefeuille en cuir du couvercle)
" Fait par Garnier J.B. ouvrier de LA Maison Bolzon rue Palais Guiller 32 Lyon.
J'ai fait cette malle le 3 Avril 1879, celui qui la réparera et viendra me le dire, je lui paierai la goutte pourvu qu'il apporte le portefeuille avec lui."
J'invite donc la famille Garnier de Lyon à tenir ses engagements, 131 ans plus tard :-)
Rien ne vaut une cire créée soi-même.
D'abord, on est certain d'en connaître la composition et ensuite, cela permet de choisir sa dureté ou son onctuosité, selon l'usage que l'on souhaite en faire.
Elle aura une vraie odeur de cire.
Un amateur luxembourgeois, amateur de belles choses, nous envoie, au mois de septembre, les photos de la malle ci-dessus...
- Toile boursouflée
- Cornières cuir sèches, brûlées ou absentes
- Serrure morte et non d'origine
Après quelques échanges de mails à distance et une visite sur place du client avec sa malle, la décision fut prise d'entreprendre la restauration totale de cette malle.
Le client nous laissait entièrement carte blanche...
C'est le fil de l'eau de cette restauration que je vous propose de suivre dans cet article.
C'est au détour d'une ruelle haguenovienne proche d'une gare, un endroit comme prédestiné à faire résonner en eux l'univers du voyage, que Jean-Philippe et Marie Rolland ont accueilli samedi un public prêt à découvrir ou redécouvrir l'histoire des malles.
Comme aime à le dire l'hôte de la journée, « on a tous une malle dans notre grenier ». Dans le hall d'accueil et la première partie de l'exposition, Jean-Philippe Rolland guide les visiteurs à travers l'histoire particulière de la malle de voyage, liée intimement au mode de voyage et à ses transformations, et, parallèlement, aux évolutions de la mode et des arts décoratifs.
C'est dans un plaisir communicatif que le public évolue, sans arrêt ou correspondance, au gré des anecdotes et du plaisir du couple à l'origine de « La Malle en coin », un projet qui vise à redonner vie aux malles de voyage anciennes, bercé par la richesse de la collection.
L'auditoire, emporté à travers deux cents ans d'histoire, se laisse guider au rythme d'un savoir-faire artisanal, que ce soit par les explications décrivant la restauration d'anciennes pièces ou l'aménagement de malles dans le but d'en faire des objets décoratifs.
Dans les « coulisses », les ateliers des époux Rolland, une multitude de compétences se côtoient, œuvrant dans une même logique : « Enlever un voile sur un objet » et « écouter l'objet qui nous raconte une histoire », détaille Marie Rolland. Au final, le public devient voyageur, et se surprend à fermer les yeux, sentir une odeur de thé chaud, ressentir les chocs du train l'entraînant vers sa destination.
Le prochain arrêt se fera à l'aérodrome de Haguenau, avec une installation prévue au printemps-été 2011. Dans un bâtiment de 400 m² où pourront s'agencer confortablement musée, ateliers et stages d'initiation de quatre jours, proposés gratuitement dans l'idée d'expérimenter les bases et les méthodes de restauration de malles de voyages.
Avec « La Malle en coin », Marie et Jean-Philippe Rolland racontent une histoire passionnée où se mêlent rêves, coïncidences, savoir-faire et plaisir de faire. Une histoire qui appartient à tous, lorsque dans un grenier l'on ouvre, sans savoir ce qu'elle va révéler, une malle poussiéreuse, et que l'on saute dedans à pieds joints.
«La Malle en coin», Marie et Jean-Philippe Rolland, Tél: 03 88 93 28 23. www.la-malle-en-coin.com
On nous demande souvent et on voit parfois des annonces sur le Web . " Malle de corsaire ", "malle de flibustier" !
Un petit rappel histoire s'impose :-)
Dans la seconde partie de l'article, vous pourrez voir que, pour la majorité des " loups" de mer, la période phare est la fin du 17ème siècle.
A cette époque, on use de coffres en bois simple ou de coffres en métal .
Vous ne trouverez donc pas, à proprement parler, de "malles de pirates".
- Un coffre est un mobilier doté de poignées, fait pour être déplacé, transporté à l'occasion d'un déménagement .
- Une malle est un mobilier fait pour voyager (le plus souvent étanchéifié, renforcé par des lattes de renfort et de la bijouterie) et l'age d'or des malles remonte au début du 19ème.
Ainsi , je pourrais, avec plaisir, vous restaurer, même gratuitement, un coffre de pirate du 17ème siècle. Par contre, je ne pourrais pas en vendre, en effet, nous n'avons trouvé que 1 coffre de 1640 en 10 ans .
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